(2012) Damien, le chef cuisto - 19 septembre 2012

Comment t’es tu retrouvé ici ?
Je me retrouve là parce que la restauration traditionnelle rend fou, puisqu’on ne fait que ça : on travaille et si on ne travaille pas, on dort ! Donc, on n’a plus de vie, on ne rencontre plus d’humains. Ici, à L’Arche, le coté humain, c’est l’essentiel, c’est vital, voilà !

Comment es-tu arrivé dans le milieu du travail avec des personnes handicapées ?
Je suis arrivé à L’Arche par pôle emploi et je connaissais déjà le handicap car j’avais fait des remplacements dans des ESAT de restauration après avoir abandonné la restauration traditionnelle il y a un an et demi. Mais c’étaient de gros restaurants où l’on servait 400 couverts par jour, le personnel y était beaucoup plus autonome qu’ici. 

C’est difficile de travailler ici ?
Rien n’est difficile ici ! Parfois, tu as un peu envie de baisser les bras parce que tu répètes encore ce que tu as dit 3 mois plus tôt, mais c’est le handicap qui veut ça. Ce n’est pas dur, c’est parfois frustrant. J’anime et j’essaie de faire de l’éducatif, de transmettre des savoirs, certains progressent, chacun à son propre rythme. Finalement, c’est ça le plus difficile : accepter les limites de l’acquisition. Mais tous sont contents de travailler car on est dans un milieu protégé, ici, on considère l’être humain.

Le plus satisfaisant pour toi ?
C’est que je suis maître à bord et que je satisfais les gens qui mangent ici. Jusqu’à présent, je n’ai que de bons retours. Je me remets en question chaque jour car le moment de partage autour d’une bonne assiette est le plus important.

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