(2012) Anne Tournaux, responsable de L'Atelier occupationnel - 03 décembre 2012

Anne est responsable de l’ « ATO », (Atelier Occupationnel) qu’elle préfère appeler « L’Atelier ». Elle se dit une vraie « chti », a 3 frères et soeur, et a travaillé pendant 2 ans à L’Arche à Paris il y a 11 ans. Elle a suivi une formation d’éducateur spécialisé et a assuré des vacations à la Fondation Anne de Gaulle où elle n’a pas véritablement trouvé sa place. C’est pourquoi elle a postulé à L’Arche en Pays Toulousain. Elle n’avait, jusqu’à présent, pas eu de poste à responsabilité et s’est, au début, posé la question de sa place dans l’équipe. Aujourd’hui, elle ne se la pose plus !...l’équipe est super et elle en est très heureuse. Son grand bonheur est de voir chaque personne évoluer.

Comment as-tu connu L’Arche ?

Par le biais d’un membre de ma famille qui y vivait en tant que personne accueillie. Je ne connaissais pas plus que ça... Je voulais être éducatrice spécialisée, le lien et le lieu pour confirmer mon envie s’est fait tout seul.

Être responsable de L’ATO, ça veut dire quoi ?

A mes yeux, c’est se lancer le défi d’accompagner 15 personnes en situation de handicap, “coacher” une équipe de salariés, de volontaires, de bénévoles, ainsi qu’amener les personnes à voir plus loin dans leurs capacités et qu’elles puissent s’en rendre compte. C’est surtout emmener chaque membre de “L’Atelier”, en situation de handicap ou non, à voir plus loin, à revoir ses objectifs, à prendre de la hauteur.

Au bout de 7 mois d’existence de la communauté, qu’est ce qui a changé pour toi ? Pour l’ATO ?

Tout a changé....tout a évolué....mon regard, nos regards... sauf mon envie, sûrement mon sourire, mon enthousiasme. Chaque personne a trouvé sa place, chacun à sa manière. Chacun se rend compte qu’il peut faire énormément de choses malgré son handicap. Je ne vis pas non plus dans le monde des « Bisounours », des difficultés, il y en a … mais c’est aussi de travailler avec de l’humain, du Vrai. C’est riche, ça apprend beaucoup personnellement et professionnellement. Bref.... j’arrête sinon j’écris un livre. On avance, c’est ça le principal.

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